La filière agroalimentaire représente un chiffre d'affaires de 140 milliards d'euros, 10 000 entreprises et 400 000 salariés. Ne l'oublions pas.
Le Gouvernement a bien géré la crise, avec discernement pour ne pas jeter l'opprobre sur toute la filière, tout en cherchant à élucider une fraude susceptible de discréditer le travail de tous. La suspension de l'agrément devait être décidée et la justice saisie.
Pour rétablir la confiance, il importe que la traçabilité soit effective. La DGCCRF joue un rôle fondamental à cet égard. Donnons-lui les moyens de remplir ses fonctions. La transparence, qui sera renforcée dans un prochain projet de loi sur la consommation, est essentielle pour les produits alimentaires qui affectent l'humain et touchent notre santé.
Le secteur agroalimentaire est performant à l'exportation. Mais nous ne rivaliserons pas en nous spécialisant sur le bas de gamme. Valorisons au contraire le haut de gamme, la qualité et la réputation de la cuisine et de l'agriculture françaises.
Enfin, l'Europe vient d'autoriser l'emploi de farines animales pour nourrir les poissons. Beaucoup de députés français ont voté contre cette mauvaise décision. Un autre dossier ne tardera pas à réapparaitre : les organismes génétiquement modifiés (OGM). La crise doit nous conduire à appréhender les réalités différemment. La traçabilité et la transparence seront au coeur des réflexions à venir.