Je suis dans l'agroalimentaire depuis 45 ans. Je crois pouvoir dire que la crise a été bien maîtrisée. Notez toutefois que la famille Spanghero n'est plus propriétaire de l'entreprise depuis plusieurs années, puisque la coopérative Lur Berri a racheté la marque en 2009.
Premier problème : la chute du nombre de bovins et d'ovins dans notre pays. Les 4 milliards versés au Royaume-Uni depuis 1984 servent à ramener des bestiaux produits dans le Commonwealth en Europe, ce qui crée un important décalage de compétitivité.
Deuxième problème : les règles communautaires qui s'imposent à tous. Nous le voyons avec le problème des compléments alimentaires aux multiples allégations nutritionnelles, contre lesquels nous luttons, mais qui sont accessibles sur internet. Les syndicats professionnels de branche souhaiteraient vivement être informés en amont de ces réglementations, comme cela se fait dans d'autres pays.
A Bordeaux, Saint-Nazaire, et ailleurs, arrivent de multiples produits OGM, qui servent à nourrir 90 % des bêtes françaises. Que faire face aux produits brésiliens ou américains, qui envahissent nos terres ?
Prenons garde à ne pas alourdir les structures. Ce n'est pas parce qu'il y a un ou deux fraudeurs que toute la filière est condamnable. D'accord pour réévaluer les sanctions, mais n'ajoutons pas de nouvelles réglementations.
Enfin, qu'en est-il de la répartition des compétences entre l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la DGCCRF s'agissant notamment des compléments alimentaires ? Les deux réglementations, pharmaceutique et agroalimentaire, n'ont rien à voir.