S'agit-il d'une crise ou d'un mal nécessaire ? Les médias n'ont créé aucun emballement, ils ont simplement reflété la sensibilité de l'opinion publique à ces questions.
La fraude a été permise par le fait que les produits agricoles sont devenus des objets de spéculation. Une étude de l'organisation Oxfam du 12 février dernier montre bien que les banques françaises - BNP-Paribas est citée explicitement - investissent largement dans ce secteur.
La réaction des pouvoirs publics a été satisfaisante. Et la position des ministres n'est pas de circonstance, puisqu'ils avaient pris, avant cette crise déjà, l'engagement de tirer vers le haut la qualité des produits et l'excellence de la filière française. Prenons l'exemple du poulet : la France exporte des poulets bas de gamme, et importe 46 % de sa propre consommation en poulets. Cette affaire est l'occasion de se pencher sur la qualité des produits français.