Les filières de production de viande, notamment de porcs et de volailles, sont fragiles. Notre ambition est de définir une nouvelle stratégie pour chacune, qui permette la reconquête des marchés intérieurs. Vous l'avez dit : 40 à 45 % des poulets consommés en France sont importés. L'Allemagne nous prend toujours davantage de parts de marchés. Faut-il se réfugier dans le bas de gamme ? Nous nous y refusons. Notre projet est de réconcilier les performances économiques et écologiques, pour faire évoluer l'agriculture françaises vers l'agro-écologie. Voilà le défi vert de demain. Je suis absolument convaincu que l'on peut fonder un nouveau modèle économique sur ces bases.
Dans quelques semaines, à la suite du travail mené par le délégué interministériel à l'industrie agroalimentaire, nous présenterons nos orientations assorties de mesures fortes pour offrir un nouvel avenir à la filière agroalimentaire. Il ne s'agit pas de mesures griffonnées sur un coin de table, mais d'éléments porteurs d'un vrai modèle qualitatif. Nourrir la France et défendre l'excellence française, voilà notre ambition pour nos industries. C'est en outre indispensable pour développer nos territoires, sur lesquels 500 000 emplois sont concernés. Nous proposerons donc un véritable pacte pour l'agroalimentaire, en rassemblant toutes les forces publiques et l'ensemble de la chaîne alimentaire. Le défi est aussi mondial : nous sommes 7 milliards d'habitants sur la planète aujourd'hui, mais nous serons 9 milliards en 2050. La France a un rôle majeur à jouer, notamment dans la défense de ses valeurs universalistes. Fédérons nos forces pour relever ces défis ensemble.