Intervention de Jean-Pierre Chevènement

Réunion du 21 février 2013 à 10h00
Débat d'étape sur les travaux du conseil national du débat sur la transition énergétique

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

J’en reviens à la question des coûts de revient, qui me paraît tout à fait centrale.

Ne vaudrait-il pas mieux se fixer un objectif raisonnable de réduction de la consommation des énergies fossiles, par exemple 25 % de la consommation primaire d’énergie, plutôt que 50 % aujourd’hui ? Cela contribuerait aussi à la lutte contre les gaz à effet de serre. Ne serait-ce pas plus rationnel et plus conforme aux objectifs de la transition énergétique, tels qu’ils sont fixés par M. Alain Grandjean ?

Il n’y a aucune raison de traiter le nucléaire comme s’il n’était pas, lui aussi, une énergie décarbonée, au même titre que l’énergie hydraulique, l’énergie éolienne ou l’énergie solaire. Si l’objectif de la France est de parvenir à un accord global sur le climat, passant par une très forte réduction des émissions de gaz à effet de serre – une diminution de 40 % en 2030 est le pourcentage avancé par la feuille de route –, il ne faut pas se priver de l’atout du nucléaire.

Mais cet objectif d’une réduction de 40 % est-il bien réaliste ? Ne risque-t-il pas de se retourner contre les pays les plus vertueux, et donc contre la France ?

On ne peut pas mener le débat sur la transition énergétique sans avoir à l’esprit la question du coût de revient des différentes sortes d’énergie.

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