Ce scénario vise à organiser une transition progressive vers une moindre dépendance à l’énergie nucléaire.
En 2011, la facture énergétique de notre pays a battu un record, atteignant plus de 61 milliards d’euros, ce qui représente 88 % de notre déficit commercial. La France est aujourd’hui dépendante de ses fournisseurs extérieurs de pétrole et de gaz, produits qu’elle importe massivement. La production française de pétrole représente actuellement 1, 1 % de la consommation nationale et la facture des importations s’élève à 50 milliards d’euros. De même, pour le gaz, avec une production représentant 1, 4 % de la consommation, la dépendance de la France est également quasiment totale, la facture des importations s’élevant à plus de 11 milliards d’euros.
Outre que cette situation est coûteuse d’un point de vue économique, elle ne permet pas d’assurer l’indépendance nationale. C’est pourquoi nous devons développer les énergies d’origine nationale, en privilégiant les sources d’énergie non émettrices de CO2, bien entendu, pour éviter les rejets dans l’atmosphère.
La transition énergétique et, de manière plus générale, le problème de l’énergie sont des sujets complexes, que l’on ne peut réduire aux seuls effets écologiques. La réduction de la consommation ou la lutte contre le réchauffement climatique constituent des enjeux majeurs, mais nous ne devons pas négliger d’autres aspects, tels que la dimension économique, la lutte pour l’emploi ou la réduction des déficits publics.
Enfin, la dimension de la problématique de la conversion énergétique excède le cadre national : nous sommes 65, 5 millions de Français, la planète compte 7 milliards d’habitants. Nous devons, au niveau international, convaincre les grandes puissances, les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde, et les grands pays émergents, comme le Brésil, d’engager eux aussi la transition énergétique, faute de quoi nos efforts n’auraient pas beaucoup d’effets sur le phénomène planétaire qu’est le réchauffement climatique.