Cette question est d'autant plus délicate qu'existe à Bruxelles une procédure de double décision, relevant à la fois de la direction générale de la concurrence et de la direction générale fiscalité et union douanière (dite « Taxud »). En outre, on ne sait jamais si l'on parle en intensité ou en volume. La Commission européenne autorise-t-elle un abattement de 50 % sur la fiscalité applicable au rhum ou accorde-t-elle un volume d'aide de 100 millions d'euros ? On mêle allègrement les deux, sans concilier les problématiques de chacune des directions. Dès lors que nous avons l'autorisation d'accroître à la fois les volumes de production, en passant de 108 000 à 120 000 hectolitres, et la fiscalité, il est logique que le volume d'aide passe de 80 à 120 millions.
L'important est de ne pas contrarier la Commission européenne pour éviter de menacer le régime actuel. Les années 2011 à 2013 constituent une phase transitoire - subie plutôt qu'anticipée. En décembre 2011, la Commission a alloué à la France un volume de 120 000 hectolitres pour 2011, mais nous l'avons su en décembre seulement ! Bien sûr, ces droits n'ont pas été utilisés. En 2012, le droit de tirage était également fixé à 120 000 hectolitres - pour 109 000 hectolitres finalement réalisés. En 2013, le volume sera peut-être plus important.