La FIRIP s'est constituée le 6 décembre dernier afin de regrouper, sous la forme d'un syndicat professionnel, l'ensemble de la filière des réseaux d'initiative publique (RIP). Ces réseaux sont créés sur le fondement de l'article L. 1425-1 du code général des collectivités publiques, qui a été introduit à l'initiative du Sénat. Notre association regroupe 35 membres qui représentent un milliard d'euros de chiffre d'affaires et plus de 11 000 salariés, à travers plusieurs métiers différents : assistants à la maîtrise d'ouvrage, opérateurs d'opérateurs, intégrateurs, équipementiers, entreprises de génie civil.
Les opérateurs de service sont de deux sortes :
- d'une part une centaine d'opérateurs dits locaux, dont certains interviennent désormais sur de nombreux territoires. Il s'agit de services de proximité ;
- d'autre part des opérateurs intégrés, qui sont à la fois opérateurs d'opérateurs et fournisseurs d'accès aux clients finaux.
Un éco-système s'est ainsi créé autour des RIP, que notre association a vocation à fédérer.
Dans notre contribution à la feuille de route sur le très haut débit, nous avons souligné les points suivants. La priorité doit être donnée à la fibre comme support du très haut débit, tout en complétant au préalable la couverture en haut débit. La gouvernance doit être resserrée, par exemple dans le cadre d'un établissement public. Il convient de s'appuyer sur les référentiels techniques, juridiques et financiers existants, en confirmant et garantissant en particulier les financements, notamment à travers le fonds d'aménagement numérique du territoire (FANT). Enfin, un échéancier d'extinction de la boucle cuivre doit être précisé afin d'éviter de maintenir deux réseaux séparés.
Nous avons lancé une étude relative au poids économique du secteur. Les entreprises qui ont répondu avaient un chiffre d'affaires total de 670 millions d'euros, dont 270 millions au titre de l'exploitation des RIP et 400 millions pour des prestations industrielles sur les réseaux. Si on y ajoute les opérateurs intégrés, on parvient à un chiffre d'affaires du secteur supérieur à un milliard d'euros, soit environ 10 000 emplois en équivalent-temps plein.