Pour répondre à Marie-Noëlle Lienemann, je pense en effet que le déploiement du très haut débit peut être considéré comme un élément de la relance de l'économie française. Ce secteur est créateur d'emplois non délocalisables. La France compte des champions dans les couches basses des télécommunications - en plus d'Alcatel, qui reste une entreprise française, et de Vinci et Bouygues, qui sont les leaders mondiaux en matière de génie civil. Encourageons-les ! Si on accélère les investissements, on peut en effet créer davantage d'emplois. Il faut cependant faire attention à l'« effet bulle ». Les entreprises ont gagné beaucoup d'argent en 2000 et au premier semestre 2011, puis la moitié d'entre elles ont déposé le bilan en 2002. Une montée en puissance graduelle est préférable. Quant on sait que la ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin devrait coûter 25 milliards d'euros d'investissement, le très haut débit ne représente pas un investissement monstrueux.