Selon un rapport de l’ONU, le 20 mars prochain marquerait le début du retrait de nos soldats et une résolution du Conseil de sécurité serait prise au mois d’avril. Le déploiement des Casques bleus devrait s’effectuer en juillet. Monsieur le ministre, ce calendrier optimiste est-il réellement tenable ?
J’en viens au processus politique.
Seuls les Maliens peuvent refonder un pacte national qui rassemble toutes les communautés. Mais la « feuille de route » est mise en œuvre de façon contrastée. Je partage naturellement l’objectif des élections, condition de la légitimité des institutions. Là encore, pourra-t-on éditer plusieurs millions de cartes électorales d’ici aux 7 et 21 juillet ? Le problème peut paraître trivial, j’en conviens, il est néanmoins crucial. De surcroît, le financement reste à trouver. Et dans le Nord, l’administration n’est pas complètement restaurée.
Plus préoccupante encore est la question de la réconciliation, qui, par nature, est douloureuse et difficile. Certes, la commission « dialogue et réconciliation » a enfin été créée, mais dispose-t-elle du souffle et de l’élan nécessaires ? Ne serait-elle qu’un gage pour la communauté internationale ?
Cette question est intimement liée à celle du respect des droits de l’homme. Monsieur le ministre, quelles actions mène la France pour aider le procureur de la Cour pénale internationale ? Par ailleurs, quelles suites les autorités maliennes réserveront-elles au récent rapport du Conseil des droits de l’homme ? En effet, je considère, comme vous tous sans doute, que c’est l’impunité qui nourrit la haine et qui, le plus souvent, entrave la réconciliation ! §