Comme vous l’avez souligné, monsieur Carrère, le passage du dispositif actuel, la Mission internationale de soutien au Mali, ou MISMA, à une opération de maintien de la paix sous le contrôle de l’ONU, est en cours de préparation. Il en résultera une nouvelle dimension en termes de coordination, de politique, d’action civile, de financement pérenne qui sera bien utile. Je confirme à ce sujet les dates que vous avez annoncées : une décision va être prise, un vote interviendra au mois d’avril et le nouveau dispositif pourra s’appliquer au mois de juillet prochain.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier l’aspect démocratique. Il n’y a pas de sécurité sans démocratie et pas de démocratie sans sécurité ! Il faudra donc engager le dialogue et promouvoir la réconciliation. Ce ne sera pas facile, mais, le 6 mars dernier, le conseil des ministres malien a pris les décisions nécessaires. En outre, des élections devront être organisées. Il appartient à chacun de nous d’intervenir auprès des formations politiques maliennes pour répéter qu’il est indispensable que celles-ci aient lieu à la date prévue, c’est-à-dire au mois de juillet prochain. Les dispositions pratiques peuvent parfaitement être prises d’ici-là.
Reste enfin la question de l’impunité. Sur ce sujet, vous avez dit ce qu’il fallait. Il ne peut pas y avoir de démocratie sans justice, et pas de justice sans une lutte contre l’impunité. La France est aux côtés de tous ceux qui se battent pour le droit, qu’ils soient à la Commission des droits de l’homme ou à la Cour pénale internationale. §