Monsieur le président, messieurs les ministres, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je souhaite vous transmettre quelques éléments d’information portant sur l’équilibre financier de la réforme.
Vous n’ignorez pas, mes chers collègues, surtout ceux d’entre vous qui sont membres de la commission des affaires sociales, que nos régimes de retraite connaissent des déficits élevés et sans précédent.
En 2010, le découvert est proche de 10 milliards d’euros, ce qui signifie pratiquement qu’une retraite sur dix n’est pas financée, ou encore que plus d’un mois de versement de pensions se fait à crédit. En 2030, si nous ne faisions rien, c’est une retraite sur six qui ne serait pas financée.
Par ailleurs, outre son montant élevé, ce déficit connaît une très forte progression. En 2004, les comptes de la branche vieillesse étaient à l’équilibre ; ils sont devenus déficitaires en 2005, à hauteur de 1, 9 milliard d’euros. Depuis, ce déficit n’a cessé de se creuser : plus de 5 milliards d’euros en 2008, 7 milliards d’euros en 2009 et 10 milliards d’euros aujourd’hui.