… et que le débat était devenu politicien. Celui-ci aurait pourtant dû être consensuel, puisque l’immense majorité des parlementaires sait qu’il faut engager une réforme du système pour continuer à payer les retraites – ma collègue Christiane Demontès l’a rappelé il y a quelques instants – et que, de surcroît, il s’agit là d’un problème sociétal, les personnes âgées étant appelées à être de plus en plus nombreuses – Dieu merci ! – et à participer, elles aussi, à la vie économique.
Monsieur le ministre, oui, les Français sont prêts à la réforme, mais celle-ci doit se faire dans la justice et l’équité. Il faut que les efforts soient répartis équitablement, ce qui n’est pas le cas.
On nous dit qu’il manque 40 milliards d’euros pour financer les retraites, alors même que la politique fiscale mise en place depuis 2002, et accentuée en 2007, nous a privés de 50 milliards d’euros de recettes fiscales, majoritairement pour servir les plus aisés !
Ces pertes fiscales ont été couvertes par l’endettement, qui est lui-même financé par l’emprunt. Or ce dernier, de fait, profite aux plus riches, dans la mesure où il s’agit d’obligations rémunérées qu’eux seuls peuvent acheter.