Intervention de Jean-Pierre Plancade

Réunion du 5 octobre 2010 à 14h30
Réforme des retraites — Discussion d'un projet de loi en procédure accélérée

Photo de Jean-Pierre PlancadeJean-Pierre Plancade :

C’est dans une période de crise que l’on peut juger de la qualité du contrat social républicain. Or, une fois de plus, vous ne demandez pas à ceux qui le peuvent de faire un acte de générosité et de justice sur une plus-value qui a été produite collectivement mais qu’ils se sont appropriée individuellement.

Les Français ont la conviction que, une fois encore, vous faites porter l’effort principal sur les classes moyennes. Que constatent-ils, en effet, depuis une dizaine d’années ? La baisse de la part du travail dans la valeur ajoutée, l’augmentation de la valeur du patrimoine, un bond important des prix de l’immobilier, un accroissement de la capitalisation boursière encouragée par une fiscalité favorable, la mise en place d’un bouclier fiscal pour les plus riches, etc.

Pour toutes ces raisons, les Français vivent cette réforme comme une injustice et ont le sentiment, une fois de plus, que ce sont toujours aux mêmes que l’on demande de faire des efforts. Je pense en particulier aux membres des classes moyennes, à ceux qui se lèvent tôt, qui vivent du fruit de leur travail et qui ne siègent pas tous dans des conseils d’administration ! Ceux-là ne peuvent comprendre les choix du Gouvernement, surtout dans une période de crise.

Monsieur Vasselle, les chiffres que vous avez cités sont exacts, mais ils ont une valeur symbolique. Comment peut-on expliquer à quelqu’un qui gagne le SMIC que, d’un coup, une autre personne gagnera 400 000 euros parce qu’elle siège au conseil de surveillance d’une grande entreprise ?

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