De 1945 à décembre 1981, aucune année ne s’est écoulée sans que le Parlement ou l’exécutif ait eu à travailler sur l’adaptation du régime des retraites aux réalités françaises. Tous les gouvernements successifs de la IVe et de la Ve République ont assumé cette responsabilité, qui consistait à actualiser, en tenant compte des réalités, le régime des retraites.
Il existe toutefois une rupture dans cette longue histoire, mes chers collègues. Un seul gouvernement a refusé le débat collectif : c’était en décembre 1981, lorsque le Premier ministre Pierre Mauroy, dont je ne conteste par ailleurs nullement la sincérité des convictions, a procédé par ordonnance à la généralisation de l’âge de départ à la retraite à 60 ans.