Les prévisions sont difficiles à établir car les courbes d'apprentissage sont théoriques : c'est bien pourquoi il faut avancer dans la phase réelle, avec les fermes pilotes. Qui plus est, deux variables importantes sont très incertaines : l'évolution du prix du gaz, d'une part, et la perspective de payer le CO2 émis, qui pèsera différemment sur les différentes sources d'énergie. Ces deux facteurs sont d'autant plus difficiles à faire entrer dans les prévisions, qu'ils sont éminemment politiques.
Je crois également qu'il y a la place en France pour le développement de deux ou trois filières : pour le savoir, il n'y a que l'épreuve des faits.
Quant au facteur environnemental, on ne peut pas nier que la production d'électricité à partir des EMR aura un impact, nous allons le mesurer très précisément. Nous coopérons avec les pêcheurs, ils ont même reconnu avoir progressé dans leur connaissance des crustacés grâce aux études que nous avons conduites... Plus généralement, je crois que nous participons à un mouvement d'ensemble, planétaire, qui voit l'homme commencer à s'approprier les océans, qui couvrent 70 % de la surface terrestre et qui sont à peine exploités.