Intervention de Esther Benbassa

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 27 mars 2013 : 1ère réunion
Abrogation du délit de racolage — Examen des amendements au texte de la commission

Photo de Esther BenbassaEsther Benbassa :

Je suis d'accord avec les arguments avancés par notre rapporteur et Mme Cécile Cukierman. En matière de prostitution, nous avons besoin d'une grande loi couvrant la prévention, la réinsertion, la lutte contre le proxénétisme, ainsi que les questions de santé et de retraite des personnes prostituées. Il faut le redire : ce sont des victimes.

La première loi réprimant le racolage date de novembre 1939, soit, faut-il le rappeler, du début des « années noires » et de la guerre. L'hygiénisme de l'époque n'est pas un modèle. La sanction du racolage sur la voie publique a été alourdie en 1946, lorsque celui-ci est devenu passible de peines correctionnelles, avant de redevenir une contravention en 1958, puis une contravention de 5e classe.

Un mot sur l'étymologie également. Prostitution vient du latin prostituere qui signifie « exposer aux yeux ». Le terme de racolage pour sa part vient du vocabulaire militaire, qui désigne le recrutement de soldats.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion