Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Le journal Le Monde titrait hier : « Armée amputée, France déclassée » !
Monsieur le Premier ministre, quel paradoxe ce serait d’engager l’armée française au Mali et, dans le même temps, de créer les conditions budgétaires de son démantèlement !
Ce que la France fait aujourd’hui au Sahel avec courage et succès pourra-t-elle l’accomplir dans cinq ans ? En aura-t-elle encore les moyens ?
Déjà, avec les réformes de la professionnalisation conduites par le Président Chirac et de la rationalisation budgétaire, l’armée a fortement contribué aux exigences de la réforme de l’État.
Le ministre de la défense, M. Jean-Yves Le Drian, est largement plus vertueux sur le plan des efforts budgétaires que de nombreux autres ministres.
Les arbitrages présidentiels sur le Livre blanc et bientôt sur la loi de la programmation militaire pour 2014-2019 sont toujours attendus.
Sur l’initiative du président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, notre collègue Jean-Louis Carrère, un large consensus s’est affirmé au Sénat pour demander « un plancher des ressources consacrées à la défense fixé à 1, 5 % du PIB ».
Renoncer à cette exigence reviendrait à renoncer à notre souveraineté et à placer notre sécurité sous le parapluie américain.