L’« État stratège » mentionné dans le rapport reprendrait ainsi toute sa place en devenant le véritable coordinateur, permettant un investissement cohérent et complémentaire des opérateurs privés et des collectivités pour diffuser au maximum la technologie très haut débit sur le territoire sans pour autant créer de doublons à la source de surcoûts inacceptables en ces temps de disette budgétaire.
Les collectivités doivent veiller à l’égal accès de nos concitoyens aux technologies de l’information en permettant, notamment, le développement de ces dernières dans les arrière-pays pour que les entreprises se maintiennent et se développent dans ces zones, mais également dans toutes les zones d’activité industrielle afin de conserver l’avantage de compétitivité de certaines de nos entreprises.
L’économie du futur étant grandement dépendante de la vitesse de transmission de l’information, il est évident que nous devons réduire au minimum les zones blanches pour que les entreprises françaises aient accès au très haut débit sur l’ensemble du territoire. Nous pourrons ainsi conserver les emplois.
Une absence de vision globale de l’investissement numérique, intégrant un complément de réseau public au réseau des operateurs privés, entraînera un départ des entreprises ou des emplois de certains territoires vers les seules zones couvertes par le très haut débit, essentiellement situées en territoires urbains ou périurbains.
Il me semble donc grandement nécessaire que l’État soit l’acteur prioritaire du dossier pour coordonner les investissements et les investisseurs. L’idée d’un établissement public ad hoc chargé de cette mission peut donc être une bonne initiative à la condition sine qua non qu’il soit opérationnel, que les collectivités territoriales soient associées au comité de pilotage national et que l’État puisse intervenir en cas de besoin.