La création de cette agence part d'un bon sentiment, de la volonté de faire plus simple, de faire des économies, de gagner en efficacité dans ce « mille-feuilles » de la préservation de l'environnement, mais quel est l'intérêt s'il s'agit de créer un « machin » de plus qui représente des coûts, dans la période de disette budgétaire que nous connaissons aujourd'hui ? On parle de décentralisation alors que dans les faits, on recentralise. Cette entité n'aura pas de pouvoir administratif ou de police, ni de tutelle sur les autres entités : à quoi va-t-elle servir ? Et si ces compétences lui sont octroyées par la suite, ce qui adviendra forcément, je crains la création d'un État dans l'État, comme cela a été le cas pour les Drac en matière archéologie. A Bourges, à l'occasion des travaux réalisés pour la maison de la culture, monument historique créé à l'initiative d'André Malraux, les fouilles archéologiques ont coûté cinq millions d'euros, que la ville n'a pas les moyens d'assumer. Je redoute les coûts supplémentaires alors que l'argent se fait rare.