et qui nous montre bien que le CNED est à la croisée des chemins. Les questions que vous posez se retrouvent en filigrane dans la loi sur la refondation de l'école, à commencer par l'évolution du métier d'enseignant. Le défi est de passer du maître qui délivre un savoir au maître-tuteur, accompagnateur, stimulateur. Peut-être pourrez-vous servir d'aiguillon, aider à la réflexion...
Quid de la frontière juridique ? Il s'agit d'une ressource publique, alimentée par des fonds publics. Comment, dans un monde ouvert et perméable, maintenir une barrière à l'accès aux savoirs ?
Le soutien scolaire est aujourd'hui malheureusement un marché livré à la concurrence, avec une sélection par l'argent qui pénalise les familles modestes. Le service public de l'éducation peut-il y trouver sa place ? Le CNED ne peut-il ouvrir une brèche, par exemple en apportant un service éducatif dans les internats de l'Éducation nationale ?
Le CNED a évolué progressivement, d'abord en numérisant les contenus papier, puis en proposant d'autres contenus. C'est le chemin que devront suivre les enseignants dans leurs classes, afin de concevoir un contenu plus pertinent. Vous êtes en quelque sorte un laboratoire qui peut apporter des réponses, faire des propositions pour ce service public de l'Éducation nationale auquel nous sommes très attachés.