Intervention de Serge Bergamelli

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 10 avril 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Serge Bergamelli directeur général du centre national d'enseignement à distance cned

Serge Bergamelli, directeur général du Centre national d'enseignement à distance (CNED) :

Nos 1 167 enseignants ne sont qu'exceptionnellement en contact avec les élèves. Nous pensons l'empêchement comme un levier. Nous élaborons un plan d'équipement massif de ces enseignants, en intégrant des solutions logicielles liées à leur handicap. Les contenus du CNED sont au même standard que tous les manuels classiques, mais séquencés autour de l'idée que l'enfant n'est pas présent et qu'il est seul.

Les professeurs affectés au CNED viennent du système éducatif traditionnel. Le passage de l'établissement physique à autre chose n'est ni simple ni évident. Mes équipes qualifient le système classique, normé, rythmé par les horaires, de « système industriel ». Chez nous, le temps d'apprentissage des enfants n'est pas le temps horaire. Il ne suffit pas d'enseigner pour que les élèves apprennent, il faut se poser la question de la posture à adopter pour que l'enfant apprenne à distance. Le soutien scolaire, par exemple, mobilise des plages horaires de 17 heures à 21 h 30, car il faut être disponible au moment où les enfants le sont. C'est délicat, et nous avançons sur la base du volontariat. Les représentations du métier sont confrontées aux attentes des inscrits. La posture du tuteur n'est pas celle de l'enseignant ; il part d'une évaluation. Nous mobilisons ainsi 75 % de professeurs des écoles pour faire du soutien en sixième qui peut faire appel à des contenus de CE2. Cela peut être vécu comme une dépossession, un professeur des écoles n'étant pas un capésien... Nous nous heurtons aux représentations et pratiques culturelles.

Vous avez parlé de tuteur ; on parle de plus en plus de « coach »...

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