Intervention de Rémy Pointereau

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 10 avril 2013 : 1ère réunion
Schéma national des infrastructures de transport snit — Audition de M. Philippe duRon président de la commission « mobilité 21 »

Photo de Rémy PointereauRémy Pointereau :

Je vous remercie pour le travail difficile que vous faites, dans un contexte financier lui-même difficile. Je veux faire cinq observations.

Premièrement, nous avons entendu, dernièrement, Jean-Louis Bianco nous présenter son rapport sur la réorganisation de la SNCF et de RFF. A cette occasion, j'ai été choqué par la préconisation qu'il a faite, qui va à contre-courant des discours habituels, d'arrêter de construire de nouvelles LGV. Est-ce que cette déclaration préfigure ce que va annoncer la commission « Mobilité 21 » ?

Deuxièmement, vos critères de classement me semblent pertinents. Ils permettent de lutter contre la fracture territoriale et vont dans le sens de la préoccupation nouvelle d'égalité des territoires. Il y a ceux qui ont accès à la grande vitesse et ceux qui n'y ont pas accès. Il me semble que l'on ne peut pas annoncer un investissement de 30 milliards d'euros pour le Grand Paris, et déclarer qu'il ne reste plus de financement pour le reste du territoire.

Troisièmement, la prise en compte du critère environnemental me semble une bonne chose. Le mode ferroviaire peut permettre d'économiser des millions de tonnes de CO2. Mais je souhaite que vous preniez aussi en compte le critère de l'acceptation du projet, de l'existence d'une union des acteurs sur le terrain, de la mobilisation des citoyens. Je rappelle que 14 000 personnes ont participé au débat public sur le POLT, c'est-à-dire autant que pour le débat sur le Grand Paris !

Quatrièmement, je suis préoccupé par la perte de l'avance de la France en matière de technologies ferroviaires. Nous sommes en train de nous faire dépasser par la Chine, alors que le TGV était une vitrine de la technologie française.

Cinquièmement, il me semble que le coût financier, l'endettement, ne sont pas des problèmes lorsqu'il s'agit d'investissements productifs, qui génèrent de la croissance. Mettre de l'argent dans des LGV stimule l'économie de nos territoires ; c'est un bon endettement.

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