En premier lieu, je voudrais souligner l'importance du développement du trafic fluvial. Si le rail est trois fois moins polluant que la route, le fluvial l'est quinze fois moins. C'est donc un enjeu essentiel à l'échelle nationale.
Je voudrais également relever le déficit chronique que subit notre pays en matière d'aménagement du territoire, en particulier en Île-de-France. Cette région connaît un aménagement empirique systématique. On pousse les élus à construire des logements, à faire venir des entreprises, à « redynamiser », à renforcer l'attractivité de l'Île-de-France, qui est déjà saturée. Dans le même temps, les infrastructures de transport en commun souffrent d'un déficit considérable. En particulier entre le Val d'Oise et les Yvelines, il y a un retard de quarante ans sur les infrastructures. Nous attendons toujours le prolongement de la francilienne, en particulier le tronçon entre Pierrelaye et Orgeval. C'est toute la colonne vertébrale du développement de cette région qui est remise en question. Le secteur de Conflans, pourrait faire l'objet d'un contrat de développement territorial, mais il n'a aucune infrastructure ni de transport routier ni de transport en commun prévue d'ici 2020. J'ai une grande inquiétude au sujet de l'aménagement de ce territoire, qui concerne au moins un million d'habitants, et ce nombre ne fait qu'augmenter. Le réseau ferroviaire est complètement saturé, les RER également... Il faut que l'Etat prenne en compte ces difficultés en prenant des décisions qui respectent les populations et l'environnement. Sur Eole, nous sommes à peu près bien partis, mais sur la tangentielle Ouest, il faudrait relier la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines à Cergy-Pontoise, ce dont on parle aussi depuis des décennies.