Merci pour cet exposé très intéressant. J'ai le souvenir, à mon arrivée dans cette maison, de Paul Vergès qui déjà nous parlait de la disparition des îles. Il avait cette sensibilité de l'insulaire. J'ai eu la chance de travailler à plusieurs reprises avec lui. C'est quelqu'un de convaincu. Il a été à l'initiative de la création de l'ONERC. Je me souviens de batailles au moment de certains budgets, où il était parfois question de supprimer le budget de l'ONERC. Je suis heureuse que cet outil poursuive son action et soit dans l'anticipation afin de nous aider à réfléchir. Je suis d'accord avec vous pour dire que beaucoup d'initiatives ont déjà été lancées, et notamment au niveau des collectivités territoriales.
Vous avez évoqué la stratégie européenne : cette stratégie s'accompagne-t-elle d'un budget ? Qui peut émarger à ce budget ?
Les acteurs des assurances et de la finance intègrent-ils le fait que lorsque nous faisons des adaptations, cela se traduit pour eux par une réduction des coûts potentiels ? Comme maire de ma commune, nous avons fait en sorte qu'il y ait de moins en moins d'habitat dans les zones vulnérables aux inondations. Peut-être serait-il utile que les assurances disposent d'un fonds d'adaptation qui leur permette d'aider aux aménagements permettant de réduire les risques. Ils y seraient aussi gagnants.
La problématique du confort d'été nous amène, dans les bâtiments communaux, à faire des choix parfois coûteux en période de conception. Chaque commune devra à l'avenir se doter d'une salle climatisée pour accueillir, par exemple, des personnes âgées, en prévention des périodes de canicule. Cela peut doubler le coût de conception du bâtiment.
Aujourd'hui, dans les plans de prévention des risques d'inondations, nous devons prendre en compte le niveau de la crue centennale comme référence. J'entends de plus en plus parler de la crue milléniale. S'adapter à la crue centennale est déjà lourd pour une collectivité. J'espère que l'État saura laisser des étapes aux collectivités.