Le périmètre de compétence de l'Arjel ne permet de soumettre à son contrôle que 10 % à 15 % du montant total des mises enregistrées en France. Les jeux en ligne ne représentent d'ailleurs que 8 % du produit brut des jeux dans notre pays. Sur ce secteur désormais ouvert à la concurrence, le marché illégal représente entre 10 % et 15 % de l'offre disponible. A ce jour, 840 sites ont été géo-bloqués par l'Agence, et la procédure de blocage a été engagée pour 80 autres auprès du tribunal de grande instance de Paris. Elle est longue, car le déréférencement, le déshébergement et le blocage des flux financiers qu'encourent les opérateurs sont de nature pénale.
L'Agence vient de délibérer sur le contenu d'un rapport relatif à la protection des publics les plus vulnérables. Les 33 mesures préconisées entendent non pas imposer davantage de contraintes aux opérateurs, mais rendre celles qui existent plus efficaces. Elles concernent le contrôle de la publicité sur Internet, l'adaptation des messages de prévention à l'ensemble des supports de diffusion commerciale, le toilettage de la procédure d'inscription au fichier des interdits de jeu - sans doute adaptées aux joueurs de casino du début du XXe siècle, plus guère aujourd'hui -, ou encore l'ingénierie d'alerte, qui devrait passer par l'obligation d'un contact personnalisé avec le joueur, dans certains cas.
Quant aux jeunes joueurs, ils jouent de moins grosses sommes que leurs aînés. Les statistiques précisent les sommes moyennes par tranche d'âge.