J'espère que le « pacte de confiance pour l'hôpital » que propose M. Edouard Couty ne concerne que l'hôpital public. Car malgré le nombre élevé de cliniques qui se qualifient d'hôpitaux privés, la mission de service public remplie par ces établissements n'est en rien comparable à celle assurée par les structures publiques.
Le manque de confiance entre les directeurs généraux d'ARS et les chefs d'établissements me paraît logique. Les uns font de la finance et les autres réalisent des soins ! Alors que l'on demande de plus en plus aux médecins de maitriser l'économie, il conviendrait réciproquement d'initier les gestionnaires à la médecine. Cela leur permettrait sans doute de voir les choses différemment.
Je tiens à préciser que le pouvoir des médecins au sein des différentes instances de direction des établissements publics est aussi limité que celui des élus locaux. Le pouvoir au sein de ces organes de décision est malheureusement concentré entre les mains des gestionnaires.
Non seulement l'Etat a pris en charge le financement des études des médecins, mais leur rémunération est également assurée par un système de sécurité sociale financé sur fonds public. Je suis par conséquent outré par l'attitude d'un corps médical qui s'oppose à l'institution d'une obligation d'établissement pour les jeunes médecins.
Enfin, il me semble que des discussions sur l'avenir de la médecine et son organisation future doivent pouvoir s'appuyer sur des moyens suffisants. Le soin doit redevenir une véritable priorité.