Je ne serai pas manichéen dans mon propos, l'objectif partagé étant bien d'équilibrer le budget. A cet égard, j'observe que les analyses du Gouvernement reposent sur un axiome issu du Fonds monétaire international (FMI) : la réduction de la dépense publique serait plus récessive que l'augmentation des impôts. Mais je ne vois pas en quoi la première serait plus récessive que la seconde. Je me demande pourquoi le FMI affirme de telles contre-vérités alors que réduire les dépenses est un passage absolument obligé. J'en veux pour preuve que les pays ayant assuré un retour à l'équilibre ont réduit leurs dépenses sans accroître la pression fiscale, comme l'illustrent les expériences suédoise, belge ou encore canadienne. La France prend le chemin inverse. Par ailleurs, j'espère que le CICE fonctionnera mais, pour l'heure, le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de mon département m'a indiqué n'avoir connaissance d'aucun cas de recours à ce crédit d'impôt. J'ai appelé le préfet de la région Midi-Pyrénées pour avoir confirmation de ces données et, lui, m'a parlé d'une vingtaine de recours au CICE. Je crains qu'à ce rythme, la Commission européenne ne demande à nous mettre sous programme dans un an.