C'est en effet au Sénat que j'avais appris ma nomination comme garde des Sceaux : vous avez bonne mémoire ! Nous traitions alors de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE), pour la discussion de laquelle je suis revenue le lendemain soir au Sénat, dans mes nouvelles attributions.
Vous connaissez tous le contexte dans lequel s'inscrit mon action. La modernisation de l'action publique, des grandes politiques publiques et des actions de service est la priorité de mon ministère. Les efforts prévus par le programme de stabilité sont lourds : ils s'élèvent à 14 milliards d'euros pour 2014. Les agents, leurs organisations syndicales, sont inquiets : une baisse d'un milliard et demi d'euros pour les collectivités territoriales, de cinq milliards d'euros pour la sécurité sociale, une augmentation des dépenses limitée en volume à 0,5 %... Comment faire face ? La MAP est d'abord une réforme structurelle engageant tous les acteurs publics dans une approche globale nouvelle d'adaptation du service public aux enjeux de la société. La dépense publique est souvent critiquée, mais une forte demande d'action publique s'exprime.