Je m'associe aux propos de notre collègue François Trucy sur le mérite qui est le vôtre. Quel est votre point de vue sur la réforme de l'administration territoriale de l'Etat (Réate) ? Que pensez-vous des regroupements de services, encore mal identifiés par les citoyens et les élus ? Dans les préfectures qui ont choisi d'instaurer trois directions, comment jugez-vous l'extrême pauvreté du service de cohésion sociale, qui mêle des personnels aussi disparates que ceux des directions départementales des affaires sociales (DASS), de la jeunesse et sports, du logement social, du droit des femmes...
Comment évaluez-vous les effets de l'externalisation ? Pour faire des économies, on a créé des agences peuplées de contractuels, comme l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), ou externalisé, en particulier les services de nettoyage et d'alimentation. Lors de mes contrôles sur les services des préfectures, j'ai constaté à quel point les agents étaient démunis devant des coûts qu'ils ne maîtrisent pas et quand plus personne ne peut se plaindre faute d'interlocuteur.
Enfin, je m'interroge sur la nouvelle autorité des préfets de région sur les préfets de départements. Le secrétaire général pour les affaires régionales (SGAR) dispose d'un personnel nombreux et imaginatif, mais dont le quotidien s'accorde mal avec celui des agents des sous-préfectures. Le regroupement des personnels dans les mêmes espaces a-t-il dégagé des économies ? Des agents de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) se plaignaient récemment de la promiscuité et d'une faible autonomie d'action. Dans des affaires comme celle des salariés de Spanghero, ils ont besoin d'être percutants... Le regroupement est-il achevé ou les préfets continuent-ils à chercher des mètres carrés ?