J’en conviens, monsieur Gournac, et l’augmentation de ces crédits permettra précisément de développer ce dispositif.
Mesdames, messieurs les sénateurs, voilà l’essentiel des mesures que nous avons mises en œuvre en application de la loi pénitentiaire. Je sais qu’il reste beaucoup à faire et que de grands défis nous attendent, notamment concernant l’activité ou la formation professionnelle. Nous allons tout faire pour les relever. J’aurai besoin de votre soutien, car, sur ce sujet également, nous devons conquérir l’opinion publique.
Mmes Espagnac et Klès l’ont souligné à juste titre : conquérir l’opinion publique permet de garantir une meilleure acceptabilité des choix budgétaires au sein de notre société. De fait, ces mesures exigent des moyens. Néanmoins, dans un État de droit, dans une République, il faut accorder les moyens nécessaires aux établissements pénitentiaires !
J’ajouterai un mot concernant les centres pénitentiaires de l’outre-mer, qui ont été très fortement négligés et pénalisés au cours des dernières années. Certains d’entre eux sont même dans un état absolument calamiteux.
M. Antiste l’a rappelé, j’ai diligenté une mission pour ce qui concerne l’établissement de Ducos. Celui de Baie-Mahault, en Guadeloupe, subit également de sérieuses difficultés. Celui de Basse-Terre est quant à lui dans un état totalement déplorable, comme le sait bien M. Desplan. Dans tous les outre-mer, nous sommes confrontés à des problèmes de surpopulation carcérale.
À Sequedin, la surpopulation carcérale s’élève à 175 %. Comme le soulignait M. Hyest, ce taux atteint 328 % dans les territoires ultramarins.