Pour conclure, je souhaite m’adresser à nos surveillants pénitentiaires, que nous associons systématiquement à nos travaux comme à nos réflexions, et que je rencontre régulièrement – hier soir encore, j’ai reçu une délégation de ces personnels, dont dépend la bonne efficacité de nos politiques en la matière.
À cet égard, je le souligne, les contrôles dont les surveillants font l’objet contribuent aussi à les protéger. Ces inspections peuvent être menées par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, que je salue à mon tour à cette tribune pour l’excellente qualité du travail que ses équipes et lui-même réalisent ; par l’Observatoire international des prisons, avec ses exigences et ses procédures judiciaires ; par les tribunaux eux-mêmes, car, malheureusement, l’administration est assez régulièrement condamnée ; par les parlementaires, qui, comme la loi les y autorise, peuvent se rendre dans les établissements pénitentiaires librement, de manière tout à fait impromptue, puis signaler les anomalies ou les dysfonctionnements qu’ils ont pu observer ; ou encore, par les associations.
Quels que soient ces contrôles, je le dis et je le répète à l’attention des personnels pénitentiaires : il s’agit pour eux d’une protection. Nos prisons doivent être républicaines. Nous sommes dans un État de droit, ce qui suppose d’accepter le regard des parlementaires, celui des représentants de l’Union européenne ou des associations, ou encore celui de spécialistes. Parallèlement, nous ne devons pas sous-estimer le dévouement et la compétence de nos surveillants. À l’inverse, nous devons saluer le courage avec lequel ils gèrent les établissements pénitentiaires au quotidien. Aussi, je leur rends un hommage auquel je me permets d’associer le Sénat tout entier.