Intervention de Bruno Retailleau

Réunion du 25 avril 2013 à 15h00
Débat sur la politique européenne de la pêche

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Gardons-nous d'avoir une vision manichéenne et simpliste de la pêche, ma chère collègue, selon laquelle il faudrait, pour sauver les poissons, sacrifier les pêcheurs ! Il existe certainement une voie médiane qui doit permettre de sauver les pêcheurs et, en même temps, de préserver des stocks halieutiques.

Savez-vous, mes chers collègues, que les prises européennes constituent 5 % des prises mondiales et que nous importons désormais près de 80 % de notre consommation nationale de poissons ? Savez-vous également que, en termes d'évaluation, seulement 50 % des stocks font vraiment l'objet d'une évaluation scientifique ?

Jean-Claude Merceron a cité l'exemple du cabillaud en mer Celtique. On voit bien que, dès qu'une collaboration s'établit entre les scientifiques et les pêcheurs, les plans de pêche sont beaucoup plus faciles à mettre en œuvre ; le dialogue se crée, car les pêcheurs sont intelligents et les scientifiques ont besoin de leurs connaissances. Il faut donc avoir une vision, non pas simpliste et manichéenne, mais au contraire équilibrée de la politique de la pêche

Ma seconde observation porte sur les enjeux.

La politique de la pêche ne se réduit pas à la pêche ; elle englobe de nombreux autres sujets : le tourisme, la culture, les énergies nouvelles. La mer regorge de richesses. La France a une ambition maritime ; elle est le deuxième domaine maritime mondial. Mes chers collègues, n'imaginez pas que nous pourrons demain faire valoir toutes ces richesses et le rayonnement qu’elles nous procurent si nous sacrifions nos pêcheurs ! §

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