La délégation à la prospective du Sénat et celle du CESE doivent se féliciter d'avoir pris l'initiative d'une rencontre sur ce sujet. C'est la première fois que nos deux délégations organisent un travail conjoint et le thème de la prospective ne pouvait être mieux choisi. En effet, la prospective est dans l'air du temps. Le gouvernement a d'ailleurs chargé Madame Moreau d'établir un rapport sur ce sujet. Le fait est que nous vivons dans la dictature de l'instant. En ma qualité de membre de la commission des finances du Sénat, je note qu'après avoir voté un budget annuel en décembre 2011, nous aurons voté, en cette fin d'année 2012, quatre collectifs budgétaires. La prévision passe ainsi d'une durée d'un an à une durée de trois mois. L'établissement de perspectives cohérentes semble nécessaire.
L'idée de prospective n'est certes pas nouvelle puisque le CGP a contribué à la cohérence des décisions publiques durant de nombreuses années. Même après la suppression du CGP, l'idée de prospective n'a cependant jamais été totalement abandonnée. Le COR, le CAS et la Datar notamment effectuent des travaux de prospective. A ce propos, la délégation à la prospective du Sénat a engagé un rapport sur l'avenir des territoires avec la Datar. Ces initiatives nous conduisent à aller au-delà, pas nécessairement jusqu'à la planification, mais au moins jusqu'à l'intégration d'une perspective plus longue et d'une prospective plus généralisée.
De nombreux lieux sont dédiés à la perspective, mais un lieu commun semble utile pour approfondir la réflexion sur la prospective et réunir les acteurs sociaux. La seconde table ronde vise précisément à aborder la mise en oeuvre de ce dialogue avec les acteurs sociaux.
Je remercie naturellement les participants qui ont fait vivre ce débat ainsi que le Président de la délégation à la prospective du CESE, Jean-Paul Bailly, qui va me succéder à cette place et participer à la suite des échanges sur le thème de la prospective.