Heureusement que le Conseil constitutionnel ne s'intéresse pas au principe de précaution pour l'instant, m'ont dit des constitutionnalistes : ce serait catastrophique sur le plan symbolique.
Sur les dates de péremption et la qualité nutritionnelle, je vous invite à entendre la direction générale de l'alimentation (DGAL). Si vous ne les convoquez pas, si vous ne leur demandez pas de rendre des comptes, ils vous imposeront bientôt un menu obligatoire au restaurant du Sénat ! Il est dangereux que le parlement les laisse continuer à faire ce qu'ils font. Même M. Bruno Le Maire avait signé un arrêté de 80 pages, contre l'avis de la CCEN. Et ça continue !
Oui, il faut du courage politique. Comme en théologie, un principe supérieur règne dans les ministères : le droit gouverne la pensée politique. C'est une catastrophe ! Lorsque nous lui avons présenté notre rapport, le Premier ministre était entouré de gens qui lui disaient que nos propositions étaient juridiquement incorrectes. J'estime que tant qu'on ne viole pas la loi, la Constitution et les bonnes moeurs, le Premier ministre est maître du règlement. La question est de savoir s'il est maître de ses ministres, et si ceux-ci sont maîtres de leur administration. Pour l'instant, ce sont les administrations qui ont le pouvoir.