Monsieur le sénateur, vous avez rappelé les discussions franches que le Gouvernement, comme les élus du territoire toulousain et d’ailleurs, ont eues avec la direction du groupe Sanofi, première capitalisation du CAC 40.
Dans la première phase de ces discussions, qui furent, chacun le reconnaît, difficiles et âpres, nous avons obtenu un certain nombre de concessions de la part de Sanofi, avant même que le problème particulier du site de Toulouse ait été posé et ait fait l’objet d’un début de solution. Il faut savoir que nous partions de loin.
L’intention de Sanofi était de supprimer 2 000 postes ; ce chiffre a été ramené à 917, sans aucun licenciement, après discussion avec le Gouvernement. §
Les dirigeants de l’entreprise ont également déclaré vouloir maintenir les centres de décision de Sanofi sur le territoire national et les vingt-six sites de production implantés en France.
Enfin, ils se sont engagés à maintenir les dépenses de recherche et développement en France à un haut niveau, à savoir 1, 8 milliard d’euros, soit 40 % du total des investissements de Sanofi en la matière.
En ce qui concerne le cas spécifique du site toulousain, j’ai confié une mission à un expert incontesté, M. Jean-Pierre Saintouil, et à M. Amalric, professeur à l’université Paul-Sabatier. Ils ont entendu toutes les parties, dès le mois de février, et rendu leur rapport la semaine dernière, en présence des élus de la Haute-Garonne, des représentants des partenaires sociaux et de moi-même.
Voici les conclusions de ce rapport, que nous faisons nôtres.
Tout d’abord, nous souhaitons que Sanofi maintienne pendant cinq ans un centre d’innovation à Toulouse, permettant l’emploi de 250 chercheurs actuellement en poste.