Intervention de Laurent Fabius

Réunion du 23 mai 2013 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation en syrie

Laurent Fabius, ministre :

Par ailleurs, vous avez raison de le souligner, il n’y aura de solution que politique. Nous demandons depuis très longtemps la réunion d’une conférence de « Genève II ». Celle-ci va possiblement avoir lieu, mais certaines conditions doivent être réunies pour qu’elle puisse être un succès. Nous avons ainsi pris position pour que l’Iran, qui ne souhaite pas qu’une telle conférence puisse aboutir, en soit écarté. Quant à l’objet de la conférence, il doit être d’installer un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs, y compris sur les forces de sécurité. Du même coup, cela fait tomber, si l’on peut dire, la question du maintien au pouvoir de M. Bachar Al-Assad.

Enfin, des enquêtes sont actuellement menées, y compris par la France, sur le recours à des armes chimiques. Dans le communiqué rendu public hier, nous avons indiqué que s’il est établi que des armes chimiques ont été utilisées, la réponse sera sévère, ce qui a une signification très précise en termes de droit international et de frappes.

Ce qui se passe en Syrie constitue évidemment un drame épouvantable, monsieur le sénateur, ayant des conséquences humaines terribles et des effets dans l’ensemble de la région. La France essaie d’apporter sa pierre à l’élaboration de la solution, en étant à la fois fidèle à ses principes et pragmatique, compte tenu des évolutions constatées sur le terrain. §

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