Intervention de Catherine Morin-Desailly

Réunion du 23 mai 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 27

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

Madame la rapporteur, je peux convenir que la rédaction de cet amendement laisse poindre certaines ambiguïtés. Je rappelle néanmoins que, dans un temps pas si éloigné, on s'est lancé dans l'enseignement des langues vivantes étrangères en primaire en faisant appel à des enseignants qui ne possédaient pas les acquis nécessaires pour que cela se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Le fait de recourir à des assistants ou à des locuteurs natifs ne suffit pas : encore faut-il que ceux-ci maîtrisent les éléments de pédagogie et qu’ils soient formés.

Comme les débats éclairent toujours l’esprit la loi, je veux insister, en qualité de linguiste, sur l'absolue nécessité de disposer de personnels compétents et formés, quels que soient le cycle scolaire et l’âge des élèves. Qu’il s’agisse d’enseignants patentés, d’assistants recrutés ou de locuteurs natifs, il importe de porter une attention particulière à leur formation, afin qu’ils possèdent les qualités requises pour dispenser cet enseignement.

Dans le domaine des langues vivantes, tout s'apprend dès le plus jeune âge : ce que nous entendons, la manière dont on nous transmet ce savoir, tout cela nous imprégnera pour le restant de nos jours. Par conséquent, il faut veiller à garantir des conditions d’enseignement rigoureuses et précises.

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