Intervention de Jacques Legendre

Réunion du 23 mai 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 27

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Notre collègue André Gattolin m’a paru tout à l'heure étonnamment timide. Il a indiqué que nous aurions tout intérêt à nous soucier de la place qu’occupent, à côté du français, les langues de France – car c'est ainsi qu'on les appelle – dans notre enseignement.

Ces langues de France constituent aussi une partie de notre identité et de notre histoire. Ces langues, que l'on a parfois, à tort, accusées de représenter un danger pour l'unité nationale, ne sont pas un péril pour la langue française.

Mes chers collègues, vous savez mon attachement à la langue française et à sa défense. Le français est menacé par la concurrence d'autres langues : il ne l’est pas par les langues de France. Il faut en finir avec ce fantasme !

Les familles qui le souhaitent doivent être libres de faire apprendre une langue de France, une langue de leur terroir, de leur territoire, à leurs enfants. Encore faut-il qu'elles soient informées de cette possibilité. C’est pourquoi nous proposons que, dans le cadre du volume horaire existant, un enseignement de langues et cultures régionales puisse être dispensé aux enfants des familles intéressées dans les collectivités territoriales où ces langues sont en usage.

Il est légitime de vouloir apprendre une langue étrangère ; il est tout aussi légitime de pouvoir apprendre, sous une forme ou sous une autre, une langue régionale, à condition que l’apprentissage de cette langue ne soit pas imposé, sur un territoire donné, en plus de celui du français.

Sous cette réserve, il serait sage aujourd'hui que nous reconnaissions ce rôle des langues régionales de France.

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