Personne ici ne conteste que l’intégration des préoccupations de développement social des quartiers dans les politiques d’habitat ait été réalisée à Lyon plus tôt qu’ailleurs – pas mieux, mais plus tôt.
Une métropole, ce sont d’abord deux forces qui se conjuguent, qui confluent, oserai-je dire : une force de cohésion sociale et d’habitat et une force de développement économique intégré. Si vous comparez Lyon à Marseille, vous conviendrez que, indépendamment des atouts que possèdent respectivement ces deux villes, elles n’ont pas mis en œuvre à la même échelle une logique de développement territorial intégré.
J’ai évoqué, lors de la discussion générale, le hasard typographique qui a voulu que cet article soit le seul dans lequel le mot « métropole » comporte une majuscule. Eh bien, Lyon mérite cette majuscule. Cela ne signifie pas que j’idéalise la situation lyonnaise, mais il me semble qu’une véritable dynamique métropolitaine est en marche. Les chiffres montrent qu’elle produit ses effets bien au-delà du périmètre administratif de ce qui est aujourd'hui la communauté urbaine de Lyon. Il suffit de constater, à travers les déplacements quotidiens de personnes qui y entrent ou en sortent pour aller travailler, le nombre d’emplois induits pour le reste du département et même de la région.
Cette dimension n’exclut pas la proximité ni la participation des habitants, mais elle donne sa cohérence à la politique de la ville. Lyon l’a montré avant d’autres, grâce à la maturité d’élus qui, bien que de bords différents, se sont montrés capables de s’entendre sur l’essentiel. Je voulais saluer cette capacité de s’entendre. A bien de la chance un territoire qui la possède parmi ses « ingrédients ».