Intervention de Antoine Lefèvre

Réunion du 4 juin 2013 à 9h30
Questions orales — Exploitation des gaz et huiles de schiste

Photo de Antoine LefèvreAntoine Lefèvre :

Madame la ministre, mon collègue Michel Houel, qui regrette de ne pouvoir être présent, m’a demandé de vous faire part de sa question.

Madame la ministre, quel gouvernement responsable serait opposé à dynamiser l’industrie française, à créer des emplois, à améliorer le pouvoir d’achat et à réduire le réchauffement climatique, à l’heure où l’Europe est confrontée au coût croissant de l’énergie ?

Le sous-sol français regorge de richesses qui permettraient à notre pays de s’engager dans cette voie ; je veux bien sûr parler des gaz et des huiles de schiste. Depuis des mois, la polémique fait rage et, à force d’agiter le chiffon rouge, l’inquiétude est désormais ancrée dans les esprits de nos concitoyens sur un sujet qui mérite à la fois une étude sérieuse et l’audition de scientifiques reconnus pour évaluer sereinement les problèmes soulevés.

Concrètement, le gaz aux États-Unis est quatre fois moins cher qu’en Europe, à tel point que les Américains pourraient bientôt nous en fournir. Ces tarifs sont le résultat de l’exploitation depuis cinq ans des gaz de schiste.

En France, nous pouvons avoir la même réussite, car lancer cette exploitation nous offrirait non seulement une indépendance énergétique, mais également une baisse importante du prix du gaz, sans compter la création de milliers d’emplois. En effet, nous le savons, le prix de l’énergie influe directement sur le coût de la vie et sur le succès des entreprises sur les marchés mondiaux.

Alors, cela ne vaut-il pas la peine de s’intéresser très sérieusement à la question ?

Être responsable, aujourd’hui, c’est choisir d’exploiter une richesse indispensable à l’avenir de notre pays tout en protégeant l’environnement. Pour y parvenir, des mesures s’imposent : réformer le code minier qui remonte à Napoléon, profiter de l’expérience américaine pour évaluer la réalité des risques, donner de réels moyens à la recherche pour trouver des solutions d’exploitation propres et sans danger. Autant de conditions qui permettront de choisir la voie de la responsabilité en toute connaissance de cause.

Je vous demande donc, madame la ministre, si le Gouvernement est prêt à s’engager sur cette voie, qui est celle de la raison. Car enfin, que voulons-nous faire de notre pays : un musée ou une puissance économique compétitive qui assurera à nos concitoyens une énergie sûre et peu coûteuse ?

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