Intervention de Marcel Deneux

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 5 juin 2013 : 1ère réunion
Véhicules électriques — Table ronde

Photo de Marcel DeneuxMarcel Deneux :

Je regrette, depuis un certain nombre d'années, le manque d'information des parlementaires sur ces véhicules. Cela fait onze ans que je roule en véhicule hybride. Aujourd'hui, j'ai encore des collègues qui me questionnent sur la recharge de mon véhicule ou son autonomie. Il y a donc un énorme problème de pédagogie et d'éducation qui n'est pas faite, auprès des parlementaires comme du grand public.

En ce qui concerne l'Ademe, le programme d'investissements d'avenir est relativement conséquent. Est-ce que vous espérez que l'on va progresser réellement sur le ratio entre le poids des batteries embarquées et leur puissance disponible ?

Quelles difficultés rencontre Renault avec ses programmes en Israël et au Danemark, qui paraissent patiner ? Est-ce pour des raisons techniques ou pour d'autres raisons ?

Par ailleurs, la question de la standardisation des prises a été peu évoquée jusqu'ici. Il s'agit pourtant d'un préalable avant d'inciter à faire des réseaux. Les distributeurs d'électricité doivent être associés. Si les compteurs communicants n'ont pas la capacité à être adaptés à la problématique des véhicules électriques, on aura encore manqué une étape.

Toujours en ce qui concerne Renault, je suis assez actif dans le club « Produire en France ». Nous avons déjà labellisé deux producteurs. Pour l'instant, Renault a du retard et ne remplit pas les critères.

Quant à Mia Electric, dites-nous quelles sont vos vraies difficultés. Je croyais que vous aviez changé de main depuis deux mois, est-ce vrai ou faux ? La presse spécialisée a parlé de ces choses-là pourtant, est-ce une erreur ?

Ensuite, les problèmes de concentration urbaine ne doivent pas conduire à oublier le monde rural. Avez-vous des solutions adaptées à une utilisation du véhicule électrique en milieu rural, dont l'usage automobile correspond bien au créneau visé par l'électrique ?

Enfin, ma conviction personnelle pour le moment est que le véhicule hybride est un véritable vecteur pédagogique, pour amorcer la longue transition vers l'électrique.

Ma dernière interrogation concerne le débat sur le bonus écologique dans la perspective de la loi de finances pour 2014. Pour équilibrer le bonus, et maintenir une certaine visibilité politique et pédagogique, il n'y aura pas d'autre solution que de diminuer la masse des gens qui ont des petits bonus. Cette tâche risque d'être difficile sur le plan politique. Mais d'un point de vue technique, il faut faire passer le message dès maintenant.

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