Monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, il est des crimes qui ne frappent pas seulement les personnes, qui ne heurtent pas seulement les consciences.
Il est des crimes qui meurtrissent notre République.
Hier soir, Clément Méric, jeune étudiant devant qui s’ouvraient toutes les promesses de la vie, a été sauvagement agressé par des éléments d’un groupuscule qui tient la République en horreur.
La représentation nationale condamne avec la plus grande fermeté cet acte de haine qui soulève l’indignation et la colère.
Ce crime odieux appelle à la plus grande vigilance et à la mobilisation face au risque de résurgence d’une idéologie qui constitue un véritable danger pour la démocratie.
Notre République doit être forte face à des groupes qui la bafouent. Elle doit être implacable avec ceux qui foulent aux pieds nos valeurs fondamentales de respect de la dignité humaine, de liberté d’expression et de fraternité.
Il nous appartient de porter ces idéaux et ces valeurs, contre l’intolérable.
En votre nom à tous, mes chers collègues, j’adresse mes pensées et l’expression de ma plus profonde sympathie à la famille de Clément Méric et à ses proches.