Si c'était joué d'avance, je ne serais pas venu. Les IFRS nécessitent selon moi des améliorations. Les IFRS ont montré qu'elles servaient à quelque chose, en particulier à avoir une vision immédiate de l'entreprise et ainsi, sous les réserves rappelées par le professeur Didier Marteau, à réaliser des transactions plus rapidement.
Il y a des conséquences négatives. Par exemple, aujourd'hui, il n'y a plus d'obligation d'amortir annuellement le goodwill ; ainsi, on a constaté une augmentation de 10 à 15 % du prix d'acquisition des entreprises depuis quelques années, l'amortissement n'étant plus dans le compte de résultat. Mais le jour où il faut déprécier ce goodwill en raison d'une baisse des prévisions, la chute est plus brutale. Il y a donc de ce point de vue un caractère procyclique.
Par ailleurs, les départements financiers des entreprises ont deux façons de voir les choses : celle des normes françaises et celle des IFRS. Si j'ai une supplique à faire au Parlement, c'est de ne pas étendre les IFRS aux petites et moyennes entreprises (PME), car vous finiriez de les achever.