Sur les normes en matières d'assurance, croyez-bien que nos positions sont très claires pour essayer d'échapper à ce risque d'irresponsabilité. En même temps, nous avons les normes françaises : nous venons de donner un avis au Gouvernement sur la question du traitement de prêts que les compagnies d'assurance pourraient faire, afin que leur comptabilisation et leur dépréciation se fassent comme pour les banques, conformément aux lois de la République. Les règles françaises sont à cet égard tout à fait satisfaisantes et, j'insiste, prudentes. Le comptable est bien confronté à la question du court et du long terme. Le commissaire Michel Barnier a sorti un livre vert, il y a quelques semaines, se demandant s'il y avait des règles contraires à l'objectif d'investissement de long terme et de croissance de nos économies. Il pose notamment la question comptable. Quelques jours plus tard, le président de l'IASB a publié un discours, que je vous invite à lire, qui dit, de la manière la plus nette : « Non, nous sommes contre cette perspective de long terme. Les gens qui veulent se placer dans une perspective de long terme, ce sont ceux qui refusent de mettre leurs moins-values dans leurs comptes ».