C'est peut-être le président Prada qui répondra à cela. Je voudrais joindre à cette question un constat tout récent. Je suis allé lundi en Slovénie, qui a des problèmes de gestion et de maîtrise de son secteur bancaire, sachant que celui-ci a une activité très classique de crédit aux entreprises. C'est un secteur bancaire non sophistiqué qui ne s'est pas adonné aux farces et attrapes des marchés à terme et de dérivés. La question qui se pose est celle de la valeur de ces créances au bilan des banques. Selon les chiffres qui circulent, le montant total des créances douteuses détenues par ces banques pourrait atteindre sept milliard d'euros, pour un PIB slovène de 35 milliards d'euros. Cela fait apparaître le dilemme habituel entre risque bancaire et risque souverain, d'où le lien avec la valorisation des engagements financiers des États. Cela met également l'accent sur la solidarité qui existe au sein de la zone euro : la valeur des créances sur les entreprises slovènes, elle nous concerne, parce que nous paierons peut-être quelque chose, le Mécanisme européen de stabilité, dont nous sommes actionnaires et coresponsables, devrait, d'une manière ou d'une autre, à un moment ou à un autre, être mis en route.