Bonjour à tous. Je vous remercie de nous avoir rejoints, en dépit des intempéries, pour réfléchir et travailler sur certains des leviers d'action que nous avions définis dans le rapport en 2011.
Je suis très heureuse, en particulier, d'accueillir les personnes qui viennent des quartiers que j'avais visités, notamment Corinne Bouet, principale du collège Anatole-France de Bethoncourt, mais aussi nos amis marseillais venus en force, avec Bernard Duvenon, principal honoraire au collège Elsa-Triolet, ainsi que les équipes du centre socio-culturel Les Bourrely à Marseille, du collège Romain-Rolland à Clichy-sous-Bois, du collège Jean-Jaurès et du collège Louise-Michel à Montfermeil.
Je salue également mon collègue sénateur Yannick Vaugrenard, présent parmi nous, aux côtés du président Joël Bourdin. Il mène actuellement un travail sur la pauvreté en France, qui n'est pas totalement disjoint du thème qui nous réunit ce matin.
Je vous remercie de nouveau tous de votre présence, notre objectif aujourd'hui étant bien de croiser les analyses globales et les expériences des acteurs de terrain.
Sans plus attendre, si vous le voulez bien, nous allons nous replonger dans ce rapport de 2011, qui se demande comment épauler les adolescents pour qu'ils puissent se construire un avenir plus positif et faire leurs choix de vie.
Un film est projeté.
Ce film constitue un rappel de la démarche. Le précédent rapport de 2011 identifiait trois scénarios : le scénario catastrophe, c'est-à-dire le ghetto ; le scénario intermédiaire, à savoir la relégation gérée, qui prévaut actuellement ; enfin, le scénario positif, qui renvoie à un quartier ordinaire, où les jeunes grandissent entourés de nombreux repères (commerces, entreprises, établissements d'enseignement, activités culturelles, etc.). Pour essayer de tendre vers ce troisième scénario, le rapport avait identifié six leviers d'action. Ce matin, il nous est proposé de travailler sur deux d'entre eux.
Je vous propose sans tarder d'aborder la première table ronde : « combler l'absence de repères culturels communs : l'importance du travail de mémoire ».
Comment combler l'absence de repères culturels communs et réaliser un travail de mémoire ? Pour ouvrir notre réflexion sur le sujet, je cède la parole à Anne-Marie Bazzo, inspectrice d'Académie à Limoges.