Intervention de Bernard Duvenon

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 30 mai 2013 : 1ère réunion
Atelier de prospective : pour donner leur chance aux adolescents issus des quartiers sensibles

Bernard Duvenon, principal honoraire, collège Elsa-Triolet de Marseille :

À mon sens, montrer que les cultures d'origine, les langues et les histoires croisées ont une équité d'honorabilité me semble un principe intangible et propre à contribuer au vivre-ensemble.

Une fois que ce principe est posé, il existe toutefois un risque de conforter le communautarisme, qui soulève actuellement de nombreuses difficultés. Il ne faudrait pas que les efforts intellectuels autour de ce principe se révèlent contre-productifs.

Concernant le vivre-ensemble dans nos quartiers, les difficultés sociales sont telles que l'école ne peut pas, à elle seule, y répondre. Elle doit donc nouer des partenariats étroits avec l'ensemble des associations, organismes sociaux, éducatifs, culturels, locaux, pour créer une continuité éducative entre l'intérieur et l'extérieur de l'école, où chaque partenaire jouerait un rôle précis et complémentaire.

Les nombreuses initiatives existantes de rapprochement des acteurs relèvent trop souvent d'un heureux concours de circonstances, d'une envie, de la part de responsables, de travailler ensemble. Il manque toutefois une impulsion institutionnelle, permettant de créer une grande mobilisation éducative dans ces quartiers, au sein de laquelle le travail de mémoire aurait toute sa place.

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