Intervention de Yahya Cheikh

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 30 mai 2013 : 1ère réunion
Atelier de prospective : pour donner leur chance aux adolescents issus des quartiers sensibles

Yahya Cheikh, agrégé d'arabe, professeur à Sciences Po et responsable d'associations :

Si les parents d'élèves ne choisissent pas les classes bilangues, c'est parce qu'un tel enseignement sera poursuivi au lycée.

Par ailleurs, le travail de mémoire intervient à partir d'un manuel d'histoire. Un manuel est l'interprète des idées de son concepteur. Ce dernier s'appuie sur les références du ministère. En ce qui concerne les manuels de langue, le professeur n'est pas obligé d'utiliser le manuel. Il peut choisir les textes qu'il souhaite, tout en restant dans le cadre proposé par le ministère.

Autrefois, la demande d'enseignement de l'arabe ne concernait que les élèves issus de l'immigration. Avec le printemps arabe, la demande s'élargit à la Syrie, à l'Algérie, à la Libye. Nous sommes alors confrontés à un nouveau problème. Les élèves ne parlent pratiquement pas français et sont obligés d'apprendre l'arabe en langue vivante 1.

La question d'un manuel commun doit être soutenue. Elle doit s'accompagner d'un travail de sensibilisation des interprètes de ces manuels, à savoir les enseignants.

Aujourd'hui, le programme de terminale aborde la question du Proche-Orient, le conflit israélo-palestinien, la guerre Iran-Irak. Moi-même, j'ai créé une association visant à apprendre l'arabe et l'hébreu. Il s'agit de travailler à partir de la langue pour faire taire les armes.

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