Le collège où je travaille se trouve être la seule institution publique dans un quartier très enclavé, marqué par un fort taux de chômage et des conditions difficiles. Les mères seules ayant des horaires décalés sont nombreuses. Concernant les horaires d'ouverture, notre collège mène un travail avec les habitants du quartier et les associations pour les étendre. Toutefois, nous sommes confrontés à une culture anti-institutionnelle. Par ailleurs, les personnels des associations sont souvent des bénévoles, qui ne sont pas forcément formés pour travailler avec un collège, ou qui ne portent pas forcément le même discours que nous. Notre collège a mis en place l'accompagnement éducatif demandé par le ministère. Le constat est très mitigé. Très peu d'élèves viennent pour l'aide aux devoirs. Ils se hâtent de quitter le collège dès l'heure de sortie. Concernant la demi-pension, nous pourrions aussi mettre en place ce type de dispositif. Toutefois, sur deux cent cinquante élèves au total, nous n'avons que vingt demi-pensionnaires.
Enfin, pour rebondir sur les propos de M. Castagné, j'ai enseigné à des élèves du bac professionnel Hygiène et environnement, qui effectuaient des stages en entreprises de propreté. Il s'agit en effet d'un réel métier. Mais nos élèves ne veulent pas entendre parler de ce type d'orientation, notamment en raison des horaires fractionnés.